Canada's NDP

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22 mai 2020

Anticiper une deuxième vague et en limiter l'impact

Alors que nous commençons le troisième mois de distanciation physique et que nous apprenons que nos actions nous ont permis d'éviter le pire des scénarios de la pandémie, les défis se multiplient. Si nous méritons une bonne tape dans le dos pour les efforts que nous avons faits jusqu'à présent, un assouplissement plus important signifie que nous devons devenir plus vigilants afin de maintenir nos succès. Les leçons de l'automne 1918 ne peuvent être oubliées, car c'est à cette époque que la deuxième vague, plus meurtrière, de la pandémie de grippe espagnole s'est installée. Avec l’anticipation d’une deuxième vague de COVID-19 cet automne, la manière dont nous agirons maintenant et pendant l'été aura de grandes implications.

La bonne nouvelle, c'est qu'à mesure que le temps s'améliore et que nous pouvons passer plus de temps à l'extérieur, les risques d'infection diminuent. Nous savons que ce virus se propage plus facilement à l'intérieur, où la circulation de l'air est limitée et où les surfaces ne sont pas désinfectées plus souvent qu’il le faut. En fonction de l'espace et du nombre de personnes qui occupe cette espace, la distanciation physique est également plus difficile à maintenir à l'intérieur. À l'extérieur, tout cela est plus facile. Mieux encore, la lumière du soleil désinfecte, et les chercheurs affirment qu'elle réduit considérablement la viabilité du virus.

Avec la possibilité de profiter des activités de plein air, il peut être tentant de penser que nous avons franchi un cap, mais le retour au travail sera déterminant pour nos perspectives à long terme. Pour bien faire, nous devons éduquer les travailleurs et veiller à ce qu'ils comprennent leurs droits sur le lieu de travail. Il s'agit d'un exercice important à tout moment, en particulier pour les nouveaux employé(e)s, alors que celui-ci aidera les travailleurs à prendre des décisions plus informées et à soulever leurs préoccupations. Il est également important que les employés prennent part à la discussion sur les protocoles et les pratiques de sécurité à ce moment. Il est plus facile pour tout le monde de travailler aux mêmes fins lorsqu'ils comprennent ce que cela signifie.

Pour les grands employeurs, il est temps de s'appuyer sur les comités de santé et de sécurité. Ces groupes seront essentiels pour déterminer les menaces sur le lieu de travail et élaborer des protocoles pour la pandémie. L'application des règlements est également plus importante dans un climat de sensibilisation accrue. L'autorégulation s'est avérée être un désastre dans le meilleur des cas, mais les enjeux étant si élevés, il est impératif de maintenir les réglementations officielles et de procéder à des inspections régulières aussi approfondies que possible.

L'un des meilleurs moyens d'éviter la propagation de ce virus est de s'isoler lorsqu'on commence à se sentir malade. Pourtant, trop d'emplois n'offrent pas de jours de maladie et de nombreuses entreprises ne sont pas en mesure d'embaucher suffisamment de personnes pour assurer la flexibilité du personnel lorsqu'un travailleur tombe malade. Les congés de maladie payés ne sont pas garantis au Canada et les néo-démocrates font pression sur le gouvernement pour que les emplois à temps plein soient assortis de deux semaines de congés de maladie payés. Personne ne devrait être obligé de travailler lorsqu'il est malade et la plupart des cols blancs bénéficient de congés de maladie payés, tandis que les cols bleus et les travailleurs du secteur des services se contentent de peu, ou pas, d'options lorsqu'ils sont malades. Il s'agit d'une politique de deux poids, deux mesures, et ce n'est pas la première que la pandémie a mise en lumière.

Alors que certains d'entre nous retournent au travail et que nous profitons de l'amélioration des conditions météorologiques en quittant nos foyers pendant les mois d'été, engageons-nous à poursuivre notre effort déterminé pour aplatir la courbe. Cela signifie que nous ne pourrons toujours pas faire tout ce que nous voudrions et que nous devrons être particulièrement vigilants lorsque nous nous retrouverons dans des circonstances difficiles. Nous apprenons maintenant que les masques personnels contribuent à limiter la propagation de ce virus, de sorte que nous allons probablement nous habituer à les porter lorsque nous sommes dans des lieux publics. Nous devrons également maintenir les protocoles existants, comme se laver mains. Il va falloir aussi de ne pas oublier que le virus n’a pas disparu, afin que nous puissions poursuivre nos efforts pour obtenir de bons résultats dans l’espoir d’une deuxième vague plus petite à l'avenir.