Canada's NDP

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12 juin 2020

Certains éléments de la PCU devraient être étendus

La Prestation Canadienne d'urgence (PCU) doit expirer à la fin du mois. Elle a été introduite pour limiter le choc sur les budgets des ménages et l'économie en général, dans l'espoir que les gens puissent retourner au travail une fois que nous aurons surmonté le pire de la pandémie. Tandis certaines personnes sont autorisées à retourner au travail en Ontario, beaucoup ne le sont pas. Il y aura notamment des cas où certaines sections de lieux de travail, comme les terrasses des restaurants, pourront ouvrir afin de permettre aux personnes de retourner au travail. Néanmoins, plusieurs travailleurs(euses) dans le secteur des services attendront avec incertitude que le travail reprenne à l'expiration de la PCU. Pour couronner le tout, le gouvernement menace des personnes qui n'auraient pas dû bénéficier de cette prestation, que ce soit par confusion au sujet des prorammes d'aide ou de manière frauduleuse.

C'est pourquoi le Premier ministre a commencé la semaine en parlant durement des personnes qui ont fraudé le système pour recevoir la PCU et en présentant une loi prévoyant de lourdes amendes et même des peines de prison pour les personnes qui ont reçu l'allocation mais n'étaient pas éligible. Le projet de loi comprend également des mesures qui élargiront le programme de subventions salariales afin que les travailleurs saisonniers et un plus grand nombre d'entreprises puissent en bénéficier. Les néo-démocrates cherchent à négocier des améliorations puisque le gouvernement devra travailler avec l'un des principaux partis d'opposition pour faire passer toute législation dans ce parlement minoritaire.

Nos préoccupations portent sur deux questions qui ne sont pas liées. Le premier est qu'il existe déjà des lois pour lutter contre la fraude et le vol d’identité, qui ont également été mentionnées comme un sujet de préoccupation lié à la PCU. Il est inquiétant que le gouvernement soit devenu si belliciste après avoir déclaré plus tôt que ceux qui ont reçu la prestation par erreur n'auraient qu'à rendre l'argent. À notre avis, la législation équivaut à un renversement de cet engagement et, encore une fois, elle est inutile compte tenu des lois que nous avons mises en place pour faire face à toute activité criminelle qui aurait pu avoir lieu.

Deuxièmement, l'aide financière récemment annoncée pour les personnes handicapées ne s'appliquera qu'à 40 % des Canadiens handicapés. De la même manière que l'assurance-emploi aurait laissé trop de gens au dépourvu, l'aide du gouvernement doit s'appliquer à un plus grand nombre de personnes handicapées.

Comme nous l'avons fait pour la PCU et la subvention salariale, les néo-démocrates cherchent à améliorer la situation sur ces fronts avant d'accepter d'appuyer le projet de loi du gouvernement. Pour cela, ils doivent supprimer les pénalités accrues qu'ils proposent pour les personnes qui ont fait une demande de bonne foi et doivent étendre la PCU. Il y a encore des millions de Canadiens qui ont besoin d'aide pour payer le loyer et nourrir leur famille. Si le gouvernement refuse d'étendre la prestation, plusieurs d'entre eux veront celle-ci expirer en juillet.

Cette pandémie est loin d'être terminée, mais au lieu de se concentrer sur l'aide à apporter aux personnes qui en ont besoin, le gouvernement rompt sa promesse de ne pas punir les personnes qui ont fait une demande de bonne foi et menace les personnes dans le besoin de peines de prison.

La PCU était nécessaire et 8,41 millions de personnes en ont bénéficié à ce jour. Si certains lieux de travail ré-ouvrent, beaucoup ne le font pas et une partie de ceux qui reviennent ne seront pas complètement ouverts. Ce n'est pas le moment pour le gouvernement d'abandonner et de menacer les personnes qui ont besoin d'aide. Il est temps de donner aux familles une certaine confiance dans le fait qu'elles bénéficieront d'un soutien jusqu'à ce que l'économie ré-ouvre réellement, c'est pourquoi nous demandons que le CERB soit prolongé de quatre mois. Nous pouvons utiliser les lois que nous avons déjà en place pour attraper quiconque a sciemment abusé du programme sans effrayer ceux qui en avaient besoin. Et nous devons faire mieux pour les Canadiens handicapés qui ont été durement touchés par les mesures de lutte contre la pandémie.