Canada's NDP

NDP

23 juillet 2020

De meilleurs résultats sur toute la ligne quand on met la priorité sur les gens

La Chambre des communes a été très occupée cette semaine (20 juillet), en partie en raison de l’arrangement négocié par les néo-démocrates plus tôt cet été voulant que la Chambre siège pendant la période de relâche traditionnelle. On a conclu cet accord afin que les députés puissent débattre durant l’été des mesures spéciales nécessaires pour faire face à la pandémie, au lieu d’attendre la reprise des travaux parlementaires à la fin du mois de septembre. Les concessions que nous avons obtenues sur le projet de loi que le gouvernement a présenté cette semaine prouvent déjà que le jeu en valait la chandelle.

Le projet de loi comporte un certain nombre de mesures qui nous aideront à surmonter nos difficultés, mais nulle n’était plus attendue et mieux accueillie que l’aide financière accordée à un plus grand nombre de Canadiens handicapés. Bien que l’annonce d’une telle aide remonte à longtemps, l’offre initiale du gouvernement avait une portée trop limitée et elle était enfouie dans un projet de loi que les partis d’opposition ne pouvaient pas appuyer. Cela signifie que les personnes handicapées ont dû attendre plus longtemps avant de savoir quand elles recevraient leur aide.

Les néo-démocrates étaient mécontents de la première version du projet du gouvernement parce qu’il fallait que la portée en soit élargie pour venir en aide à davantage de personnes dans le besoin. Cela est analogue aux objections que nous avions quant à la proposition d’ajuster légèrement l’assurance‑emploi, qui était la première tentative du gouvernement d’aider les personnes qui avaient perdu leur emploi ou la capacité de l’exercer lorsque la pandémie a frappé. Nous avions alors proposé un paiement qui permettrait aux gens de subvenir à leurs besoins, ce qui a conduit à la création de la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Le scénario s’est reproduit avec la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC), qui avait été initialement fixée au taux ridicule de 10 % et que nous avons négocié jusqu’à 80 %.

Il est facile de voir où le gouvernement a concentré son attention tout au long de la pandémie, et ce n’est manifestement pas sur les simples citoyens. Si les Canadiens handicapés ont dû patienter 60 jours avant que le gouvernement cède et accepte d’élargir la portée de son programme pour englober les personnes qui recevront le paiement unique de 600 dollars, les banques, elles, n’ont attendu que quatre jours. Pendant ces mêmes 60 jours, le gouvernement a également tenté de remplir les poches de ses amis de l’organisme de charité UNIS à hauteur de 43 millions de dollars, leur confiant l’administration d’un programme de 900 millions de dollars visant les étudiants bénévoles et qui ne correspondait aux exigences du salaire minimal d’aucune province. L’argent était là pour leurs amis, mais il a été difficile d’en obtenir pour ceux qui en ont le plus besoin.

Dorénavant, les prestations seront versées à un plus grand nombre de personnes qu’elles ne l’auraient été, au lieu de faire fi de 60 % de la population handicapée du Canada. Si la proposition initiale n’offrait le paiement qu’à ceux qui étaient admissibles au crédit d’impôt pour personne handicapée, elle inclut désormais également les personnes qui perçoivent des prestations d’invalidité du Régime de pensions du Canada (RPC), ainsi que les personnes qui reçoivent une pension d’invalidité d’ancien combattant. Si vous vous demandez pourquoi il a fallu 60 jours pour en arriver là, nous sommes aussi perplexes que vous.

D’autres mesures législatives supprimeront l’approche trop punitive à l’égard de ceux qui ont reçu la PCU par erreur, ce sur quoi le NPD avait insisté, et, à notre demande également, la SSUC aura une grande souplesse afin que le plus grand nombre possible d’entreprises puissent survivre à la pandémie. Cela nous distingue radicalement des autres partis qui ont exigé que les comités siègent simplement pour que leurs députés puissent disposer de plus de temps pour critiquer le gouvernement dans les médias. La différence d’approche est marquée.

À toutes les étapes, nous avons forcé le gouvernement à se concentrer sur les personnes dans le besoin. Que ce soit la PCU, la SSUC ou l’aide aux personnes handicapées, notre travail a amélioré considérablement l’approche nonchalante adoptée par le gouvernement.