Canada's NDP

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28 mars 2020

De nouveaux avantages découlent d’une bref scéance parlementaire

Il n'est pas surprenant que le Canada se joigne à d'autres nations en s'attaquant à la pandémie COVID-19 avec des dépenses de relance. Nous sommes chanceux d'être parmi les pays les plus riches et de pouvoir diriger des ressources que certains autres pays ne peuvent pas. Même avec cet avantage, notre système exige que le gouvernement soumette au Parlement une loi pour rendre compte des dépenses extraordinaires nécessaires pour maintenir cet avantage économique pendant la période de reprise, une fois la menace de pandémie passée.

Malheureusement, le projet de loi que le gouvernement a tenté de deposer aurait dépassé l'étendue des pouvoirs et la durée de ces pouvoirs spéciaux. Naturellement, les députés de l'opposition se sont opposés à la proposition, ce qui a permis de mener des négociations fructueuses qui ont ajouté à la législation ligne de temps plus approprié ainsi q’un contrôle de surveillance par l'opposition. Une fois ces préoccupations prises en compte, le gouvernement s'est vu accorder le pouvoir de dépenser dont il a besoin pour commencer à lutter contre la pandémie.

Lorsque l'ampleur de la crise est devenue évidente, les néo-démocrates ont demandé des paiements directs de 2 000 $ à chaque adulte pour aider les Canadiens à traverser cette tempête. Notre voix n'était pas seule à cet égard et le gouvernement a écouté - dans une certaine mesure. Le gouvernement a maintenant combiné les premières prestations temporaires annoncées la semaine dernière dans la Prestation d'urgence du Canada (PEC) qui permettra de verser 2 000 $ par mois aux travailleurs qui ont perdu leur emploi, qui sont malades, qui sont en quarantaine ou qui prennent soin d'une personne atteinte de COVID-19, ainsi qu'aux parents qui travaillent et qui doivent rester à la maison sans salaire pour s'occuper de leurs enfants malades ou à la maison en raison de la fermeture des écoles et des garderies. Le CERB s'appliquera aussi aux salariés, ainsi qu'aux travailleurs contractuels et aux travailleurs indépendants qui, autrement, ne seraient pas admissibles à l'assurance-emploi (AE).

Les mesures relatives à l'AE sont un peu plus compliquées. En effet, les personnes qui reçoivent déjà des prestations régulières d'assurance-emploi et des prestations de maladie continueront de recevoir ces prestations et ne devraient pas s'adresser au CERB. Pour ceux qui ont demandé de l'assurance-emploi depuis le début de la pandémie, il n'est pas nécessaire de présenter une nouvelle demande au CERB. En outre, toute personne ayant droit à des prestations régulières d'assurance-emploi et de maladie peut toujours accéder à ces prestations si elle reste sans emploi après la période de 16 semaines couverte par le CERB.

C'est un territoire inexploré pour nous tous, les choses ont changé rapidement et il y a des annonces quotidiennes, dont certaines modifient les critères ou l’accessibilité aux mesures précédemment annoncées. En tant que membres de l'opposition, les néo-démocrates continueront à promouvoir de bonnes idées auprès du gouvernement et à veiller à ce que leurs programmes et propositions soient également soumis à une surveillance appropriée. Le CERB est un début encourageant, mais nous demandions également un programme solide de subventions salariales de 75 % ou plus comme celui qui a été institué au Danemark et en Allemagne.

Le gouvernement a finalement été convaincu de la sagesse de cette proposition et a introduit une subvention salariale de 75 % pour aider les petites et moyennes entreprises à maintenir leurs employés en place pendant la pandémie. Des initiatives comme celles-ci sont essentielles pour garantir que les bases d'une reprise économique soient en place et prêtes une fois que nous aurons repris une activité normale.

Ensuite, nous devrons réfléchir à la manière d'aider les personnes qui ne remplissent pas les conditions requises pour bénéficier du CERB ou qui ne sont pas maintenues dans leur emploi grâce à des subventions salariales. Il y a des personnes qui gagnent un peu d'argent pour compenser les revenus provenant de sources telles que les pensions et qui ne peuvent pas gagner cet argent supplémentaire pendant la pandémie. Il y a aussi des personnes qui ont été récemment employées et qui n'ont pas gagné suffisamment en 2019 pour être éligibles au CERB. Mes collègues et moi-même continuerons à préconiser pour tous ceux et cells que nous pouvons identifier comme ayant besoin d'aide, afin que les efforts du Canada soient aussi justes et équitables que possible.