Canada's NDP

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14 avril 2020

Notre avantage en matière de soins de santé devra être protégé

Cette semaine, le Canada a célébré la Journée nationale des proches aidants et la Journée mondiale de la santé. Que ces occasions coïncident avec nos efforts de réduire la propagation du virus qui menace notre capacité à répondre à nos besoins en matière de soins de santé tout en plaçant les proches aidants au centre de nos efforts est presque poétique. Il n'est pas non plus exagéré de dire que les défis posés par la pandémie de COIVD-19 nous aident à comprendre comment nous avons peut-être sous-estimé ou peut-être tenu pour acquise la contribution de nombreuses personnes qui rendent de grands services dans nos communautés et nos cercles familiaux. Bien que nous nous efforcions tous d'être en bonne santé, il est encourageant de savoir qu'il y en a tant de ces gens qui sont là pour nous aider quand nous en avons besoin. Nous devrions nous efforcer de faire en sorte que cela reste ainsi.

Avant la pandémie, le sort de nombreux proches aidants figurait déjà à l'ordre du jour politique national, en particulier ceux qui s'absentent de leur travail pour s'occuper d'un proche. Un exemple est la proposition du NPD d'étendre les prestations d'assurance-emploi afin qu'elles répondent aux besoins des personnes qui se retrouvent à jouer le rôle de proche aidant. Les prestations existantes ne sont pas assez solides pour permettre à une personne de prendre soin d'un être cher sur une période plus longue, ce qui limite les options et finit par coûter plus cher que prévu à cette personne ainsi qu’à sa famille. Il n'est pas déraisonnable de s'attendre à ce que les détails de cette proposition soient mieux reçus maintenant qu'un plus grand nombre d'entre nous peut apprécier à quel point nous devenons vulnérables en raison de la perte de revenus.

De même, nous célébrons notre système de soins de santé au Canada, mais il semble toujours nécessiter une certaine forme de défense lorsqu'il s'agit d'allocation budgétaire. La part fédérale du programme a considérablement diminué au fil des ans, même si les Canadiens classent régulièrement les soins de santé parmi les questions politiques les plus importantes. En fait, nous vénérons tellement notre système que le fondateur de l'assurance-maladie, Tommy Douglas, a été élu meilleur Canadien lors d'un concours national il y a plusieurs années. Les événements récents ne font que confirmer la valeur de notre système public et devraient faire de la défense et du développement de nos capacités une vente politique facile à l'avenir.

Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles j'ai consacré une grande partie de mes efforts politiques au fil des ans. Les campagnes visant à maintenir et à protéger notre système de soins de santé ont été la marque des efforts du NPD pendant des décennies, depuis sa création, d'abord en Saskatchewan, sous un gouvernement CCF dirigé par Tommy Douglas, puis au niveau national, lorsqu'il a dirigé le NPD fédéral qui détenait la balance du pouvoir dans un gouvernement libéral minoritaire.

Le défi à venir sera de protéger nos soins de santé publique alors que les factures pour nos mesures de secours en cas de pandémie arrivent à échéance. L'argument devrait être simple, mais il est peu probable qu'il le soit. Il y a toujours eu des gens qui ont pu se le permettre ou qui pourraient en bénéficier, qui ont plaidé en faveur d'un système de santé privé au Canada. La meilleure façon de contrer cet argument est de mettre en place un système solide, bien financé et utilisant des moyens permettant de maintenir les gens en dehors du système, comme l'aide offerte par les proches aidants. De cette façon, nous pourrons préserver ce qui nous rend fiers du pays et être prêts à faire face à tout défi futur en matière de santé publique.