Canada's NDP

NDP

18 décembre 2023

Réflexion sur les défis de 2023

L’année 2023 s'achève et on se prépare, partout au Canada, pour les fêtes de fin d’année. De toute évidence, l’année a été riche en défis de taille, et les Canadiens attendent de leurs élus qu’ils s’attaquent efficacement à ces problèmes. Il est toujours bon de se rappeler d’où l’on vient afin de mieux s’orienter.

S’il est une question qui a touché l’ensemble des Canadiens, c’est bien la crise de l’abordabilité. En 2022, des chiffres d’inflation record ont affecté le porte-monnaie des citoyens. Le taux d’inflation a beau s’être globalement ralenti par rapport aux sommets atteints en 2022, la situation reste difficile pour de nombreuses personnes en raison de la persistance du coût élevé de deux biens de première nécessité, à savoir les denrées alimentaires et le logement. De plus en plus de travailleurs ont recours aux banques alimentaires, alors que les grandes chaînes d’alimentation battent des records de rentabilité. Si ça paraît injuste, c’est parce que, en toute franchise, ça l’est.

À la fin du mois de juin, le Bureau de la concurrence Canada a publié son étude de marché sur l’épicerie de détail, intitulée Le Canada a besoin de plus de concurrence dans le secteur de l’épicerie. Les auteurs n’ont manifestement pas cherché de midi à quatorze heures pour trouver un titre, tant il est évident qu’une grande partie du problème réside dans la concentration excessive de quelques grands acteurs qui font grimper le coût des denrées alimentaires, les données révélant une tendance à la hausse des prix de ces produits avant même le début de la crise de l’inflation de l’année dernière. Les ministres du gouvernement ont fait du bruit en invitant les PDG de l’industrie alimentaire à être interrogés en comité, mais ce sont les néo-démocrates qui se sont battus pour obtenir des mesures concrètes afin de modifier la Loi sur la concurrence, notamment en donnant au Bureau de la concurrence plus de pouvoirs pour sévir contre les prix abusifs et les fixations de prix. Ces mesures ont finalement trouvé leur place dans le projet de loi C-56 du gouvernement sur l’accessibilité financière.

Le logement est l’autre volet de la crise de l’abordabilité. Il est clair que l’accès à des logements abordables se restreint depuis des années à la grandeur du pays. Quelques progrès ont été accomplis cette année sur le plan législatif, mais le problème majeur est la lenteur de leur mise en application. Le récent Énoncé économique de l’automne du gouvernement était presque entièrement axé sur le logement, avec des mesures telles que la mobilisation d’un milliard de dollars supplémentaires pour la construction de 7 000 nouveaux logements abordables et de 15 milliards de dollars en prêts à faible taux d’intérêt pour financer davantage d’appartements. Le problème avec ces mesures, c’est que ces fonds ne sont pas censés être débloqués avant 2025, et qu’ils risquent donc de ne pas faire grand-chose pour atténuer la crise du logement aujourd’hui.

Au-delà de l’abordabilité, le changement climatique est au cœur des préoccupations. Cette année a été marquée par la saison des incendies la plus dévastatrice jamais enregistrée. Au total, 18,5 millions d’hectares de forêts canadiennes ont été ravagés par les flammes, soit une superficie équivalente à environ deux fois la taille du Portugal. La saison des incendies a commencé plus tôt, a brûlé plus fort et a duré plus longtemps que jamais auparavant. Certains Canadiens, dont 20 000 habitants de Yellowknife, ont été contraints d’évacuer leur domicile. La marge de manœuvre dont nous disposons pour limiter nos émissions de carbone s’amenuise. Bien que le gouvernement ait très récemment annoncé des propositions de plafonds pour les émissions de méthane et pour le secteur du pétrole et du gaz, ces détails ne figureront pas dans la législation avant l’année prochaine.

En ce qui concerne la représentation effective, le nombre de circonscriptions représentant le Nord de l’Ontario passera de dix à neuf. La majorité des députés représentant les circonscriptions du Nord de l’Ontario se sont opposés à la réduction de notre représentation effective devant le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre (PROC), et le Comité a accepté leur point de vue. Cependant, une opinion dissidente des conservateurs a déclaré « Respectueusement, nous soumettons qu’aucun changement ne devrait être apporté à la proposition finale de la Commission pour les circonscriptions du Nord de l’Ontario. » Au final, la Commission de délimitation des circonscriptions électorales pour l’Ontario a décidé que le maintien du nombre de circonscriptions électorales dans le Nord de l’Ontario n’était pas de son ressort, en recommandant toutefois au Parlement de régler la question du nombre de sièges dans le Nord de l’Ontario au moyen d’une loi. C’est là que se jouera la prochaine bataille pour une représentation effective dans le Nord.

Il est difficile de réduire une année complexe en quelques paragraphes. Sur le plan législatif, nous avons élargi les soins dentaires aux personnes âgées, aux personnes handicapées et aux enfants de moins de 18 ans, et bien qu’il ait fallu un certain temps pour que ces groupes de personnes puissent demander à bénéficier de ces avantages, la mise en œuvre progressive de s’inscrire sera en place ce mois-ci. En juillet dernier, tous les partis ont appuyé la mise en œuvre de la prestation canadienne pour les personnes handicapées, mais son déploiement a été plus lent que prévu et ne devrait avoir lieu qu’en 2024. Ces mesures sont importantes et ne donnent qu’un aperçu de ce qui a été réalisé.

Il reste encore beaucoup à faire, ce qui signifie que les députés devront demeurer concentrés sur la meilleure façon d’atténuer les difficultés auxquelles les Canadiens sont confrontés.

La session parlementaire de cette année s’achève, et je profite donc de l’occasion pour vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d’année!