Canada's NDP

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19 décembre 2024

Une réflexion sur les défis et les réalisations de 2024

Le temps des Fêtes est à nos portes. Pour la plupart d’entre nous, c’est le moment de nous retrouver en famille, entre amis et entre voisins pour festoyer. C’est aussi l’occasion de réfléchir au chemin parcouru, aux réalisations passées et au travail qu’il reste à accomplir. En cette période d’incertitude sociale et politique, il est essentiel que nous fassions le point sur ce qui se passe dans nos collectivités, au pays et dans le monde.

Si l’on demandait à tous les Canadiens quelle est leur plus grande préoccupation en cette fin d’année 2024, on aurait du mal à trouver quelqu’un qui ne mentionnerait pas l’économie. Or, quand la plupart des gens parlent d’économie, ils ne parlent pas du cours des actions sur Bay Street. Ils parlent de leur portefeuille et de leur emploi. Ils pensent à leur salaire et au coût des produits essentiels, comme la nourriture, le chauffage et les factures de téléphonie cellulaire. Cette question a été la principale préoccupation des citoyens au cours des dernières années, et à juste titre. L’inflation a rogné leur pouvoir d’achat, en particulier sur le plan de l’alimentation et du logement. Le Rapport sur les prix alimentaires prévoit que le coût des denrées alimentaires augmentera de trois à cinq points de pourcentage par rapport à 2024, tandis que l’inflation générale dans les autres secteurs augmentera d’un à deux points de pourcentage. Le prix des logements, quant à lui, devrait atteindre des sommets comparables à ceux de 2022. Si l’on ajoute à cela l’importante baisse du taux directeur annoncée la semaine dernière par la Banque du Canada et les menaces inattendues – ridicules mais bien réelles – de droits de douane brandies par le président désigné des États-Unis, il est tout à fait légitime de s’inquiéter de la situation économique et du coût des produits essentiels. Si ces droits de douane devaient se concrétiser, il serait difficile pour la plupart des Canadiens et des Américains d’imaginer un seul enjeu susceptible d’avoir des conséquences plus lourdes en 2025.

Sur le plan économique, les travailleurs ont continué à se mobiliser en 2024 et ont tenté de négocier des salaires plus élevés afin de contrer l’inflation. Face à la hausse des coûts, les travailleurs des secteurs public et privé se sont organisés. Selon Statistique Canada, les arrêts de travail ont triplé au cours des trois dernières années à l’échelle du pays, et rien ne laisse présager un ralentissement de la tendance. Il n’y a pas que les travailleurs des postes qui, à l’heure actuelle, sont forcés de retourner au travail par le ministre du Travail. Les pilotes d’Air Canada, les mécaniciens de WestJet, les travailleurs des secteurs portuaire et ferroviaire, le personnel de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), les travailleurs de la LCBO et bien d’autres encore ont tous organisé des actions en milieu de travail ou ont été mis en lock-out parce qu’ils réclamaient de meilleurs salaires et de meilleures mesures de soutien au travail. Pour bien des gens, ces situations comportent certes des désagréments, mais les travailleurs semblent avoir repris pied dans le monde du travail, alors que se creusent les inégalités financières entre les PDG les plus fortunés et le reste du monde. N’oublions pas que les acquis obtenus par les travailleurs syndiqués ont également pour effet d’améliorer les salaires et les conditions de travail des travailleurs non syndiqués.

Dans un autre ordre d’idées, les conséquences du changement climatique ont été au cœur des préoccupations en 2024, notamment en raison de la dévastation causée par les feux de forêt et de l’évacuation de la magnifique ville albertaine de Jasper, ravagée au milieu de l’été. Quelque 25 000 personnes ont dû être évacuées, et un pompier, Morgan Kitchen, a perdu la vie. Selon le Bureau d’assurance du Canada, ce feu de forêt a causé des pertes assurées de 880 millions de dollars, ce qui le place au neuvième rang des catastrophes les plus coûteuses de l’histoire du Canada. Soulignons, d’ailleurs, qu’à l’exception de la tempête de verglas de 1998, toutes les catastrophes naturelles les plus coûteuses de notre histoire se sont produites depuis 2005.

Ces faits soulignent l’importance de travailler pour donner un répit aux Canadiens. S’il est évident que le gouvernement fédéral n’a pas la volonté de s’attaquer de front à ces problèmes, les néo-démocrates, eux, ont fait pression pour que les Canadiens puissent mieux respirer financièrement. Nous avons notamment travaillé en faveur d’un programme élargi de soins dentaires, dont plus d’un million de Canadiens ont déjà bénéficié, et d’un programme fédéral d’assurance-médicaments, qui permettra bientôt aux Canadiens d’obtenir gratuitement des médicaments contre le diabète et des contraceptifs. En cette période où les gens doivent se serrer la ceinture, le NPD s’est aussi battu pour le congé de TPS – cela dit, je tiens à préciser que, si la TPS doit être éliminée sur les dépenses essentielles, telles que les factures de téléphone et de chauffage, il est moins important qu’elle le soit sur les produits non essentiels, comme les jeux vidéo. D’ailleurs, on aiderait davantage les gens en supprimant la TPS sur les produits essentiels de façon définitive, et non pas seulement pendant quelques mois. En outre, nous avons poursuivi nos efforts en faveur de services de garde publics abordables et du nouveau programme national d’alimentation scolaire, car nous connaissons les effets de l’insécurité alimentaire sur le développement et la capacité d’apprentissage des enfants.

Une loi antibriseurs de grève a également été adoptée et, bien qu’elle n’empêche pas le ministre du Travail d’imposer l’arbitrage exécutoire de façon antidémocratique, elle interdit aux entreprises sous réglementation fédérale d’embaucher des travailleurs de remplacement, ce qui donne un plus grand pouvoir de négociation aux travailleurs. Enfin, nous savons que la crise climatique reste un problème majeur pour les citoyens et les collectivités. À court terme, nous avons fait en sorte que les pompiers volontaires et le personnel de recherche et de sauvetage obtiennent un allégement fiscal accru, en faisant passer leur crédit d’impôt de 3 000 à 6 000 $.

Il y a encore beaucoup de travail qui nous attend. Alors que nous faisons le point sur notre situation actuelle et sur la direction que nous prendrons en 2025, souvenons-nous de tout le bien que nous pouvons faire en prenant soin les uns des autres. Sur ce, je vous invite à prendre le temps de passer d’agréables Fêtes en toute sécurité.